vendredi 27 avril 2012
Paysage liquide
Des fois, le soleil est liquide. D'habitude il peint le ciel en dansant parmi les bouleaux, en esquissant toutes les nuances de rouge et de jaune a la fois, dans un mouvement fou a travers les branches. Sauf que, ce dernier temps, il nous boude, il est liquide et coule sur terre en sanglots gris, sans forme, sans lumiere, sans ame. Tout change, tout est liquide, du miel froid dans la lumiere, des frissons gris dans l'atmosphere, des couleurs effacees dans le vert poussiereux de l'herbe. Tout coule en gris. Moi avec...
dimanche 15 avril 2012
Voyage musical
...Peut-etre ce fut l'elan des Paques orthodoxes, peut-etre l'envie de sortir, ou tout simplement le "souffle des statues", comme disait Esenin, qui emporta Estelle et Peter Pan dans l'univers magique de la musique.
Estelle avait cuisine traditionnellement, tout en rajoutant une touche personnelle a son gateau aux noix et Peter Pan lui avait propose un voyage musical a la limite de la cite des lumieres.
...Le vent les attendait, secouant sauvagement les arbres frileux. Les nuages dansaient sur Le Grand Cristal, qui se dessinait comme une bulle dans un espace-temps, en lavis grisatres, un reve presque impossible cree par un architecte possede de genie et fou a la fois. Au-dela des lignes perdues entre l'infinite grise et le contour des batiments, Le Grand Cristal lance avec incertitude ses contours dans un ciel sans limites, dilue par les nuages virtuels. Estelle et Peter Pan decouvrent la lumiere des lavis chacun dans les yeux de l'autre. Estelle voit les reflets du soleil de cet apres-midi incerte dans le regard de Peter Pan, lumiere et son se mettent a valser dans sa tete et ce fut ainsi qu'elle entra dans le monde magique des objets musicaux.
Ce fut un periple incroyable. Estelle avait plonge dans un univers tridimensionnel, qui pourtant la bombardait d'informations a deux sens, image et son. A travers l'image et le son, Estelle decouvrait au pas le pas la douceur des guitares, la purete des violes et des violons, la sobriete calme des violoncelles, la joie de vivre des clavecins, la bavardise des flutes traversieres, la sensualite des saxophones, la force des pianos, l'exotisme du gamelan indonesien, le mystere du tambour a fente de Papouasie-Nouvelle-Guinee ou le charme du senza africain, jusqu'au rythmes connus des annees '50 et '60, la vie speciale des chansons du monde et les essais bruyants d'un monde present imparfait jusqu'a la perfection...
Entouree de sons, Estelle se laissait devoree par la force de la musique a travers le classicisme vers le romantisme flamboyant et vers les accents militants, vers l'univers des bruits, tout en valsant dans un monde des symboles comme conduite par le chant des sirenes antiques. Peter Pan, se disait-elle, en verifiant de temps en temps son expression, etait possede par le meme "demon" qui parlait dans tous le langues, par le meme souffle magique a travers le temps et les instruments.
Estelle avait cuisine traditionnellement, tout en rajoutant une touche personnelle a son gateau aux noix et Peter Pan lui avait propose un voyage musical a la limite de la cite des lumieres.
...Le vent les attendait, secouant sauvagement les arbres frileux. Les nuages dansaient sur Le Grand Cristal, qui se dessinait comme une bulle dans un espace-temps, en lavis grisatres, un reve presque impossible cree par un architecte possede de genie et fou a la fois. Au-dela des lignes perdues entre l'infinite grise et le contour des batiments, Le Grand Cristal lance avec incertitude ses contours dans un ciel sans limites, dilue par les nuages virtuels. Estelle et Peter Pan decouvrent la lumiere des lavis chacun dans les yeux de l'autre. Estelle voit les reflets du soleil de cet apres-midi incerte dans le regard de Peter Pan, lumiere et son se mettent a valser dans sa tete et ce fut ainsi qu'elle entra dans le monde magique des objets musicaux.
Ce fut un periple incroyable. Estelle avait plonge dans un univers tridimensionnel, qui pourtant la bombardait d'informations a deux sens, image et son. A travers l'image et le son, Estelle decouvrait au pas le pas la douceur des guitares, la purete des violes et des violons, la sobriete calme des violoncelles, la joie de vivre des clavecins, la bavardise des flutes traversieres, la sensualite des saxophones, la force des pianos, l'exotisme du gamelan indonesien, le mystere du tambour a fente de Papouasie-Nouvelle-Guinee ou le charme du senza africain, jusqu'au rythmes connus des annees '50 et '60, la vie speciale des chansons du monde et les essais bruyants d'un monde present imparfait jusqu'a la perfection...
Entouree de sons, Estelle se laissait devoree par la force de la musique a travers le classicisme vers le romantisme flamboyant et vers les accents militants, vers l'univers des bruits, tout en valsant dans un monde des symboles comme conduite par le chant des sirenes antiques. Peter Pan, se disait-elle, en verifiant de temps en temps son expression, etait possede par le meme "demon" qui parlait dans tous le langues, par le meme souffle magique a travers le temps et les instruments.
Le jeudi des retrouvailles
Estelle voulait que l'orage qui l'avait presque videe de seve le dernier temps la lache reprendre ses forces. Les "jeudis de Corinne et Jeannot" lui revinrent dans la memoire. Mais oui, c'etait jeudi, leur jour d'evasion. Peter Pan etait partant, n'etait ni occupe, ni fatigue, donc en avant... Ce fut un jeudi "bidiurne", car il avait englouti deux heures d'un mardi tout a fait special, le jour de la sortie d'Estelle qui avait ete enfermee dans le labyrinthe du Pays du Monde a l'Envers.
L'enveloppe magique du Peter Pan avait fait possible tout cela. Un peu de poudre d'or sur deux heures japonaises et c'est parti. Les deux heures se collerent a la soiree en train de se developper, a partir de la Rue du Petit Pont. Ce soir-la, ni Estelle, ni Peter Pan n'avaient des preferences, ils voulaient pur et simple trouver une place convenable pour reprendre forces et assouvir leur envie d'etre seuls. Ou presque. Ce qui les amene dans un petit resto, accueillis par un jeune devant, en quete de clients, et par le menu qui contenait la raclette. Tous les deux aimaient la raclette et ce soir, plus que tout. Bien sur, comme toujours, les yeux etaient plus grands que le ventre, et tous les deux fantasmaient sur une fondue de chocolat avec des brochettes de fruits, mais ils savaient quand-meme qu'apres une bonne raclette, le dessert devrait etre minime. Estelle en tout cas, elle s'en passerait bien de la moitie de la raclette pour un bol de chocolat fondu avec des fraises ou bananes, mais bon...
Au bout d'un moment, comme ils etaient en train de bavarder, ce fut Peter Pan qui se rendit compte que le petit restaurant sans nom etait rempli que des couples. La seule table qui paraissait sans couples etait au fait occupee par deux possibles couples, un homme et une femme et encore deux femmes. Un couple de femmes, pourquoi pas ? prosposa Estelle. D'ici, son imagination part au galop et voit les quatres en tant qu'escargots, qui sont hermaphrodites... Mais la realite etait que le decor etait plus interessant que les "escargots" voisins. C'etait un decor plutot maison de campagne, avec des poutres en bois, chapeaux en paille, ognons, outils habituels d'un menage campagnard.
Ce n'etait pas beaucoup, c'etait surtout le sourire de Peter Pan et sa remarque on devrait sortir plus frequemment et la pensee d'Estelle oui, on devrait multiplier les jeudis qui prit la place de la conclusion, des retrouvailles reussites.
L'enveloppe magique du Peter Pan avait fait possible tout cela. Un peu de poudre d'or sur deux heures japonaises et c'est parti. Les deux heures se collerent a la soiree en train de se developper, a partir de la Rue du Petit Pont. Ce soir-la, ni Estelle, ni Peter Pan n'avaient des preferences, ils voulaient pur et simple trouver une place convenable pour reprendre forces et assouvir leur envie d'etre seuls. Ou presque. Ce qui les amene dans un petit resto, accueillis par un jeune devant, en quete de clients, et par le menu qui contenait la raclette. Tous les deux aimaient la raclette et ce soir, plus que tout. Bien sur, comme toujours, les yeux etaient plus grands que le ventre, et tous les deux fantasmaient sur une fondue de chocolat avec des brochettes de fruits, mais ils savaient quand-meme qu'apres une bonne raclette, le dessert devrait etre minime. Estelle en tout cas, elle s'en passerait bien de la moitie de la raclette pour un bol de chocolat fondu avec des fraises ou bananes, mais bon...
Au bout d'un moment, comme ils etaient en train de bavarder, ce fut Peter Pan qui se rendit compte que le petit restaurant sans nom etait rempli que des couples. La seule table qui paraissait sans couples etait au fait occupee par deux possibles couples, un homme et une femme et encore deux femmes. Un couple de femmes, pourquoi pas ? prosposa Estelle. D'ici, son imagination part au galop et voit les quatres en tant qu'escargots, qui sont hermaphrodites... Mais la realite etait que le decor etait plus interessant que les "escargots" voisins. C'etait un decor plutot maison de campagne, avec des poutres en bois, chapeaux en paille, ognons, outils habituels d'un menage campagnard.
Ce n'etait pas beaucoup, c'etait surtout le sourire de Peter Pan et sa remarque on devrait sortir plus frequemment et la pensee d'Estelle oui, on devrait multiplier les jeudis qui prit la place de la conclusion, des retrouvailles reussites.
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